- Le plus important c'est de vivre libre!
- Oui mais à quel prix?
- Peu importe le prix.
Pour moi,
le voyage, c'est l'expression de la liberté, de la découverte, de l'ouverture sur le monde et des hommes qui le peuple.
C'est se confronter à la vie dans sa rugosité et dans sa splendeur.
C'est l'apprentissage de la vie par l'épreuve, par la découverte, par l'Autre et le Différent.
Le voyage a donné naissance à une nouvelle passion chez moi: l'ethnologie, l'étude de l'Homme, en ce qu'il a de particulier et d'universel.
J'aime voyager parce que j'aime les Hommes et j'ai envie de les connaitre, de nous connaitre, et ainsi de mieux me connaitre moi même. C'est très philosophique, existentiel, et appelle un besoin de réponse même partiel, même provisoire, même changeant.
Le voyage, c'est aussi la découverte de soi. En dehors de nos frontières, nous sommes en dehors de notre "bulle société", qui inclue famille, amis, collègues, bref, le cercle des gens connus et aimés, qui inclue aussi le travail, les devoirs, les obligations et responsabilités, idéologie, passé, politique et toutes les choses qui nous conditionnent et étouffent celui ou celle que nous sommes vraiment. Cette bulle qui nous oriente de gré ou de force dans une direction qui n'est pas forcément la bonne pour chacun d'entre nous.
Voyager, c'est quitter cette bulle l'espace de quelques semaines ou pour toujours, et c'est là que notre "moi" se révèle à nous même. On est tout nus, quand on part. Partez avec votre meilleur ami que vous pensiez bien connaitre: vous le découvrirez vraiment.
Mais quand je dis Voyage, je parle de l'aventure, du "backpacking", avec tout ce que ça suppose de courage et d'audace, de joies mais aussi de difficultés et d'épreuves.
Mes vieux démons me reprennent! Et je ne rêve que d'une chose: m'affranchir! Etre celle que je veux être, tout de suite maintenant, écrire de tout mon saoul, partir découvrir le monde et m'accomplir. Je suis une passionnée et je suis faite pour une vie passionnante, je suis éprise de liberté et je vomi nos sociétés modernes qui tuent nos rêves et nous persuadent que la vie c'est la consommation, le "travailler plus pour gagner plus" , que trois semaines de congés par ans c'est bien suffisant, et que ceux qui s'accrochent à leurs rêves et à leurs idéaux de jeunesse sont des fous ou des marginaux.
On me dit souvent: "bah, tu dis ça maintenant mais quand tu seras plus vieille, tu changeras d'avis! Passe ton permis, fais des études, travailles, aie une famille, c'est bien plus raisonnable". Quoi?! Alors, quand on est jeunes, on a des rêves et des idéaux, et on est fous, et c'est normal. Mais quand on vieilli, on devient raisonnable, mais être raisonnable est-ce renoncer à nos rêves pour être en phase avec la société?
Et ainsi renouveller cette génération de frustrés, de vieux pétris de regrets, de vies faites de renoncements? N'est-il pas plus raisonnable finalement, de s'accepter tels que nous sommes, "fous" ou pas, et de suivre le chemin qui est fait pour nous plutôt que nous forcer à correspondre à ce que la société veux que nous soyons? La voix de la "raison" est elle pour autant la plus sage?
Voilà, mon coup de gueule. Mon ras le bol! Evidemment, qu'il est dur de suivre ses rêves quand on vit dans une société qui ne les encourage pas! C'est là mon dilemme.. M'affranchir, m'accomplir, partir?
La liberté, c'est le nomadisme!
La plus grande intelligence, c'est l'ouverture!
Le bonheur, c'est l'accomplissement de soi!
Et la vraie vie, c'est tout ça: liberté, intelligence, bonheur, accomplissement.
