lundi 24 mars 2008

La chanson du dimanche est Revenue

Elle est là, elle est belle elle est fraîche elle est reposée, et elle est revenue:

mais oui, c'est bien elle: La chanson du dimanche !!

http://www.lachansondudimanche.com/



vendredi 21 mars 2008

Everything is possible: even writing with the voice!

Ecrire avec la voix? N'importe quoi, c'est impossible, c'est sûr! Eh bien pas pour tout le monde! D'abord, il faut savoir chanter le khomii (ou overtone singing/ chant diphonique), et puis il faut posséder un sona-graph. C'est même plus facile encore quand on s'appelle Trân - Kuang - Hai!
Mais regardez par vous même:

lundi 10 mars 2008

Puissance et Futilité

J'ai pris la bénéfique habitude de déposer, chaque fois que je rentre chez moi, ma paire de chaussures juste à côté du radiateur.
La plupart du temps, ça n'a pratiquement aucun effet, car l'hiver est passé. Il ne fait plus si froid dehors et je me débrouille généralement pour garder mes pieds au chaud lorsque je suis dans mon petit refuge parisien.

Mais parfois, j'ai froid aux pieds lorsque je chausse mes souliers. Parfois, aussi, il fait vraiment froid dehors.
Et dans ces cas-là, mes pieds ressentent une agréable chaleur durant quelques minutes, alors que j'effectue mes premiers pas dans le monde extérieur.
Et dans ces cas-là, je me sens bien. Je me sens puissant, je me sens irrésistible, invincible.

Admirez l'Homme, capable de se sentir invincible pour une chose aussi superficielle qu'un peu de chaleur bienfaisante.

Admirez l'Homme, sa Puissance, et sa Futilité.


mardi 4 mars 2008

De l'Art et de la Difficulté d'avoir confiance

Il est rare d'avoir l'occasion d'un apprentissage et d'une deuxième chance dans la même journée. Il faut déjà tirer parti de la première expérience pour apprendre, ce qui n'est pas facile pour beaucoup. Comme le disait Churchill:

Les hommes trébuchent parfois sur la vérité, mais la plupart d’entre eux se relèvent et passent leur chemin comme s’il ne leur était rien arrivé.

Mais une fois la leçon apprise, encore faut-il l'appliquer. L'expérience n'étant selon Murphy qu'une chose que l'on ne possède qu'après en avoir eu besoin, il n'est pas toujours évident d'avoir la possibilité immédiate de s'en servir.

Aujourd'hui, je suis sorti de chez moi en cours d'après-midi, et suis entré dans une station de RER. Rien d'exceptionnel.
Non loin des tourniquets, j'ai sorti de ma poche ma carte de transport à puce sans m'arrêter de marcher. Un bon parisien est toujours pressé et veut toujours aller vite, et j'avoue que dans la rue, je ne déroge pas toujours à cette règle. L'efficacité avant tout.
Tout en sortant ma carte de ma poche, je vis un homme, tout à fait banal, tenter de prendre le tourniquet que je comptais prendre également. L'homme mit sa carte à puce semblable à la mienne sur le recepteur, tenta de passer normalement, mais ne parvint pas à faire basculer le tourniquet. Il en changea donc, et passa tranquillement sur celui d'à côté.

Ce que je raconte est totalement ininteressant. En revanche, une chose m'a marqué. Ayant vu cela, pourquoi ai-je moi-même essayé d'utiliser le même tourniquet, celui que l'homme qui me précédait d'une demi-douzaine de mètres n'avait pu faire fonctionner?
Plongé dans mes pensées, j'avais remarqué son échec machinalement, sans en tirer les conséquences. Pourtant, la logique même aurait voulu que j'évite ce tourniquet hors d'état de marche.
Mais j'ai quand même essayé. Je ne lui ai pas fait confiance, pensant probablement instinctivement que j'étais... je ne sais pas, meilleur, plus doué, plus intelligent, que j'étais Moi. Et qu'il fallait que j'expérimente par moi-même.
Je ne lui ai pas fait confiance, alors que tout me soufflait le contraire.
Au moment même où je me suis engagé dans le tourniquet, avant même de constater effectivement la panne, je me rendais compte que c'était stupide. Mais il était trop tard. J'ai ensuite changé de tourniquet, après avoir constaté à mon tour qu'en effet, il ne fonctionnait pas.
Moi qui espère être moins con que la majorité des gens, me voila contraint de relativiser...


La même journée m'a donné l'opportunité de me confronter à nouveau au choix de la confiance. Abordé par un inconnu, qui m'explique être un auteur "non reconnu", me résume ses projets d'écriture, me pousse à une conversation peu agréable car forcée, et tente de me vendre une carte postale à cinq euros (!!) pour vivre, j'ai le choix de croire en son histoire et de m'en émouvoir; ou de garder mes cinq euros dont j'ai besoin, de remarquer ses baskets neuves et d'en concevoir des doutes, et de lui conseiller cyniquement de s'inscrire au chômage en passant mon chemin.
Le choix est légèrement différent dans sa nature de celui conté plus haut, mais le thème est le même.

Me voici l'heureux possesseur d'une carte postale représentant un tableau de Zao Wou-Ki, très jolie au demeurant. Trop gentil? Peut être. Mais au moins ai-je fait confiance.
Au moins, ai-je éclairé sa journée en faisant l'effort de converser quelques minutes à propos de littérature. Je l'espère.

Au moins ai-je une fois de plus tiré une leçon de ces petits détails de la vie.